Soudure tig – Notions introductives

Par Barbara Coglitore

La soudure tig est de plus en plus envisagée par les soudeurs amateurs grâce à la diffusion de la technologie inverter et à des prix plus abordables.

Toutefois, par rapport au soudage mma et mig, le soudage tig est de loin le plus difficile à apprendre, car il exige beaucoup de dextérité. Mais pas peur, difficile oui, mais pas impossible. Avec la bonne motivation et un entraînement constant, vous pouvez aussi apprendre ce procédé de soudage fascinant.

Dans cet article, je vous aide à faire vos premiers pas dans le soudage TIG. Lisez la suite pour apprendre les bases de la soudure tig.

Soudure tig : introduction

Le soudage à l’arc sous gaz avec électrode en tungstène (GTWA) est aussi plus brièvement appelé soudage TIG (Tungsten Inert Gas). Il s’agit d’un procédé de soudage à l’arc qui se déroule sous gaz de protection. Dans ce cas, l’arc est amorcé entre la pièce à souder et une électrode infusible, c’est-à-dire l’électrode tungstène.

C’est le procédé le plus adapté à un atelier domestique, car il ne produit pas d’étincelles, de scories ou de fumées de soudage et présente donc l’avantage de réduire les risques d’incendie. Mais ce n’est pas tout. Le soudage TIG produit des soudures d’une résistance et d’une esthétique inégalées !

Que peut-on souder avec la soudure tig ?

Ce procédé de soudage est la meilleure alternative pour souder des matériaux de faible épaisseur, c’est-à-dire des épaisseurs comprises entre 0,5 mm et 3 mm.

Il peut être soudé dans toutes les positions de soudage et convient à tous les types de joints.

En ce qui concerne les matériaux, tous les matériaux soudables, à l’exception du plomb et du zinc, peuvent être soudés.

En courant continu (DC), on peut souder l’acier, l’acier inoxydable, le cuivre et le titane.

En courant alternatif (AC), on peut souder l’aluminium et le magnésium.

Matériel nécessaire pour le soudage TIG

• Un génerateur, c’est-à-dire un poste à souder TIG DC ou AC/DC

• Bouteille de gaz
• Détendeur

• Torche tig
• Pince de masse

• Metal d’apport, c’est-à-dire baguettes TIG
• Électrodes tungstène

• Les EPI appropriés

L’électrode en tungstène

L’électrode en tungstène est la pièce maîtresse du soudage TIG. Elle est très différente d’une électrode pour la soudure MMA normale. Contrairement à l’électrode MMA, l’électrode en tungstène ne fond pas pendant le soudage, c’est pourquoi on l’appelle aussi l’électrode infusible.

Mais est-il vraiment infusible ? Pas vraiment.

L’électrode en tungstène fond à une température de 3 370° C, ce qui est bien supérieur à la température atteinte lors du soudage. C’est pourquoi l’électrode en tungstène ne fond pas.

Pour les opérations de soudage en courant continu (DC), la pointe du tungstène doit être affûtée à environ 45°. Pour obtenir un arc stable, la longueur de la pointe est également un facteur important. Dans ce cas, il est recommandé d’affûter la pointe de 1,5 à 2 fois le diamètre de l’électrode en tungstène.

Pour le soudage en courant alternatif (AC), il n’est pas nécessaire d’affûter la pointe de l’électrode.

Ou brancher la torche sur un poste à souder TIG ?

Le soudage TIG se fait toujours en polarité directe. Cela signifie que la torche tig est branchée au pôle négatif (-) et que la pince de masse est branchée au pôle positif (+).

Nos clients nous posent très souvent la question suivante : dois-je utiliser la polarité inverse pour souder de l’aluminium en courant alternatif (AC) ?

Absolument pas. Comme déjà mentionné, la polarité directe est toujours utilisée en soudage TIG.

Voyons en détail pourquoi.

En polarité inverse, la torche TIG est branchée au pôle positif (+) et la pince de terre au pôle négatif (-). Étant donné qu’en polarité inverse, la chaleur de l’arc sera plus concentrée sur l’électrode, l’électrode brûlera et, par conséquent, le tungstène sera inclus dans le bain de soudure, ce qui produira une soudure fragile et sujette aux fissures.

Peut-on faire une soudure TIG sans métal d’apport ?

Quand on pense à la soudure TIG, on pense immédiatement à cela :

Un soudeur tenant une torche dans une main et une baguette de métal d’apport dans l’autre.

Mais peut-être que vous ne savez pas encore que le soudage TIG est également possible par fusion, c’est-à-dire sans métal d’apport. Tant que les pièces à souder sont de faible épaisseur (pas plus de 3 ou 4 mm d’épaisseur), il est possible de souder sans métal d’apport bout à bout le long de l’un des côtés.

Toutefois, le soudage sans métal d’apport présente aussi bien des avantages que des inconvénients.

Le soudage sans métal d’apport est un bon moyen de pratiquer le soudage TIG, car le fait d’avoir la deuxième main libre vous permet de vous concentrer plus facilement sur l’amélioration de la dextérité de la main qui dirige la torche. Il est donc fortement recommandé à cette fin.

Dans le monde réel, le soudage TIG à fusion a un champ d’application limité. La raison en est qu’elle produit des joints moins solides que la soudure avec apport.

Une utilisation possible est celle où la résistance du joint n’est pas un critère clé pour votre application. Un exemple serait une application artistique.

Une autre utilisation possible est de l’utiliser pour pointer les deux pièces afin de les préparer pour la deuxième passe de soudure avec métal d’apport.

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